L’intelligence émotionnelle
L’intelligence émotionnelle peut se définir comme la capacité de reconnaître, comprendre et maîtriser ses propres émotions et à composer avec les émotions des autres personnes.
Concrètement, l’IE comprend 5 dimensions qui sont :
Une compétence clé
Le concept d’intelligence émotionnelle a été développé par les psychologues Peter SALOVEY et John MAYER en 1990 et popularisé ensuite par les travaux de Daniel GOLEMAN dont l’ouvrage L’intelligence émotionnelle, subdivisés en deux tomes parus en 1995 et 1998, est depuis une des références incontournables en la matière.
L’intelligence émotionnelle est considérée depuis la fin des années 1990 et le début des années 2000 comme LA compétence d’avenir tant dans le milieu de l’entreprise que dans la sphère sociale. Il a ainsi été démontré que les habilités sociales et émotionnelles sont quatre fois plus déterminantes du succès et de la performance que le quotient intellectuel.
A titre d’exemple, le célèbre magazine américain Forbes a récemment répertoriés les 7 qualités qui caractérisent les meilleurs dirigeants d’entreprise, ce qui fait notamment qu’ils créent une forme d’attirance chez les autres qui les considèrent spontanément comme des leaders naturels dignes de confiance. L’intelligence émotionnelle arrive en tête de ce classement[1]Keith KRACH, Ces sept qualités qui caractérisent les dirigeants d’entreprise, Forbes, 11 septembre 2022.
Une métacapacité
L’intelligence émotionnelle (aussi appelée « aptitude émotionnelle ») est une métacapacité dans le sens où elle détermine avec quel bonheur nous exploitons nos autres atouts, y compris notre intellect. En d’autres termes, une grande intelligence cognitive (un QI élevé) est fort peu utile pour déterminer la réussite dans la vie puisque cette intelligence risque fort de ne pas développer son plein potentiel si l’intelligence émotionnelle est quant à elle défaillante.
Comme l’explique GOLEMAN, « le fait qu’un individu soit parmi les premiers de sa classe montre seulement qu’il est particulièrement apte à obtenir de bonnes notes. Cela ne nous apprend rien sur sa capacité à réagir aux vicissitudes de la vie« [2]D. Goleman, L’intelligence émotionnelle, Paris, 1995, p.40.
L’intelligence théorique ne prépare en effet pas l’individu à affronter les épreuves de l’existence et à saisir les opportunités qui se présentent alors qu’une intelligence émotionnelle suffisamment développée permet à l’individu de ne pas laisser son intelligence être contrôlée par ses émotions, d’interagir avec autrui de manière beaucoup plus satisfaisante et de s’automotiver de manière suffisante pour ne pas renoncer aux obstacles de la vie.
Prenons garde toutefois de ne pas oublier que Quotient Intellectuel (QI) et Quotient Emotionnel (QE) ne sont pas exclusifs l’un de l’autre mais seulement distincts : nous possédons tous un mélange de ces deux intelligences et, bien que largement indépendante, une légère corrélation existe entre les deux.
Alors qu’il est avéré que le QI atteint son plein potentiel vers l’âge de 17 ans et ne varie que très peu lors de notre existence, le QE quant à lui se développe tout au long de notre existence et atteint généralement sa pleine maturité à la fin de la quarantaine, ce qui participe à expliquer pourquoi le sommet de la carrière professionnelle de la plupart des grands leaders se situe bien souvent dans cette période de leur vie. Il est à cet égard essentiel de comprendre qu’il est possible d’entraîner son QE et de développer son intelligence émotionnelle toute sa vie durant pour devenir progressivement une meilleure version de soi-même et améliorer ses performances, singulièrement dans des domaines tels que le leadership, la prise de décision, les relations humaines ou encore la gestion du stress.
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Références